Arrestation manifestants à Abidjan contre la cherté de la vie : le GPS de Soro dénonce un "recul démocratique"

Mercredi 25 Septembre 2024

La Côte d'Ivoire fait face à des tensions suite à l'arrestation de manifestants pacifiques. Le GPS dénonce une répression et appelle au respect des libertés.


Arrestation manifestants à Abidjan contre la cherté de la vie © Crédit photo DR
La Côte d'Ivoire connaît une montée des tensions suite à l'arrestation de plus de trente personnes lors d'une manifestation pacifique à Abidjan le 13 septembre 2024. Le Cadre restreint de Générations et Peuples Solidaires (GPS) dénonce ces arrestations comme une atteinte aux libertés fondamentales.

La marche, organisée par la plateforme de la société civile Agir pour le Peuple (AGIP), protestait contre la cherté de la vie. Le 17 septembre, seize personnes ont été condamnées à six mois de prison ferme, suscitant l'indignation de GPS.

Le mouvement exige la libération immédiate de tous les acteurs de la société civile incarcérés. GPS rappelle l'article 26 de la Constitution ivoirienne, qui reconnaît la société civile comme "une des composantes de l'expression de la démocratie".

Un climat politique tendu

Le GPS dénonce ce qu'il considère comme un "recul démocratique" en Côte d'Ivoire. Le mouvement affirme que cette répression vise à "étouffer les voix qui dénoncent l'impact désastreux des décisions gouvernementales sur les populations les plus vulnérables".

Le Cadre restreint de GPS s'inquiète de la "criminalisation de la contestation sociale" et de l'instrumentalisation de la justice. Selon le mouvement, ces actions transforment "des citoyens en prisonniers de la société civile, alors même qu'ils ne font qu'exercer leurs droits constitutionnels".

Appel à l'unité et au dialogue

Face à cette situation, le GPS appelle à une mobilisation nationale pour la libération des détenus. Le mouvement exhorte l'opposition et la société civile à s'unir "pour faire front face aux tentatives d'intimidation et de manipulation du régime au pouvoir".

GPS exprime sa solidarité envers les détenus et leurs familles, en particulier Traoré Mamadou et Kando Soumahoro, qu'il considère comme "victimes d'une justice instrumentalisée et aux ordres".

Le mouvement demande au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour résoudre les problèmes économiques du pays. GPS réaffirme son "engagement total auprès des populations ivoiriennes dans leur quête d'un meilleur bien-être".

Le GPS appelle à un véritable dialogue social et au respect des droits fondamentaux des citoyens ivoiriens. Le mouvement met en garde contre les conséquences d'un "climat de terreur" qui, selon lui, "fragilise dangereusement notre société" et pourrait avoir des répercussions sur l'élection présidentielle de 2025.
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