Affaire "dissolution de la FESCI" : Serges Kassy réagit, "peut-on dissoudre un esprit ?"

Samedi 5 Octobre 2024

Le syndicalisme étudiant en Côte d'Ivoire connaît un tournant majeur avec une affaire dissolution de la FESCI. Cette décision gouvernementale suscite des réactions contrastées dans la société.


Affaire "dissolution de la FESCI", Serges Kassy réagit © Crédit photo DR
Le syndicalisme étudiant en Côte d'Ivoire traverse une période de turbulences suite à la suspension de la FESCI par le gouvernement. Cette décision intervient dans un contexte tendu, marqué par le décès d'un étudiant et l'arrestation de plusieurs membres de l'organisation, dont son secrétaire général. La mesure gouvernementale soulève des questions sur l'avenir du mouvement syndical estudiantin dans le pays.

La société ivoirienne se divise sur cette décision. Une partie de la population soutient la dissolution, considérant la FESCI comme une source de violence dans le milieu universitaire. Ces partisans estiment que cette mesure permettra d'assainir l'environnement académique et de promouvoir un syndicalisme étudiant plus pacifique.

Les opposants à cette décision soulignent l'importance d'une procédure judiciaire équitable. Ils estiment que la dissolution de l'ensemble de l'organisation ne devrait intervenir qu'après une enquête approfondie et un procès. Cette position met en avant la nécessité de préserver les droits des étudiants à s'organiser et à défendre leurs intérêts.

L'avenir du syndicalisme étudiant en question

La dissolution de la FESCI pose la question de l'avenir du syndicalisme étudiant en Côte d'Ivoire. Comme le fait remarquer l'artiste Serges Kassy, ancien parrain de l'organisation : "La FESCI est un esprit qui rayonne dans l'esprit de presque toute la jeunesse estudiantine de ce pays." Cette observation soulève des interrogations sur la possibilité réelle de mettre fin à un mouvement aussi profondément ancré dans la culture estudiantine.

La réflexion de Kassy suggère qu'une approche alternative pourrait être plus efficace. Il propose de chercher à canaliser et à contrôler le mouvement plutôt que de tenter de l'éradiquer. Cette perspective ouvre le débat sur les moyens de réformer le syndicalisme étudiant en Côte d'Ivoire pour qu'il reste un outil de défense des intérêts des étudiants tout en évitant les dérives violentes.
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