Ferro Bally décrypte la position paradoxale de l'opposition ivoirienne face à la Commission électorale indépendante © Crédit photo DR
"L'opposition ivoirienne est vent debout pour obtenir des conditions d'élections transparentes et équitables", écrit Ferro Bally dans une analyse du processus électoral. Il relève les revendications du PDCI-RDA et du PPA-CI concernant la révision de la liste électorale et la dissolution de la CEI.
L'analyste souligne que le budget de 27,588 milliards de francs CFA prévu pour la révision électorale reste inexploité, alors que seuls 25% de la population sont inscrits sur les listes.
L'analyste souligne que le budget de 27,588 milliards de francs CFA prévu pour la révision électorale reste inexploité, alors que seuls 25% de la population sont inscrits sur les listes.
Une contestation sans rupture
Ferro Bally rappelle que la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) a critiqué, dès novembre 2016, le manque d'indépendance de l'organe électoral ivoirien. "Les autorités ont royalement ignoré tous les arrêts", note-t-il.
"L'opposition, dans son ensemble, se perd dans des zigzags tactiques", analyse Ferro Bally, évoquant notamment l'intégration du PPA-CI à la CEI en février 2023.
"L'opposition, dans son ensemble, se perd dans des zigzags tactiques", analyse Ferro Bally, évoquant notamment l'intégration du PPA-CI à la CEI en février 2023.
Des contradictions persistantes
"Pour être audibles et crédibles, elles ne commencent pas par le premier geste cohérent : démissionner de cette CEI", observe l'analyste, pointant le paradoxe d'une opposition qui conteste une institution tout en y participant.
Cette situation révèle, selon Ferro Bally, une "complicité active" où les partis d'opposition alternent entre contestation publique et participation institutionnelle.
Cette situation révèle, selon Ferro Bally, une "complicité active" où les partis d'opposition alternent entre contestation publique et participation institutionnelle.