A'Salfo à Jeune Afrique : "Je suis libre de rentrer chez Thiam, Gbagbo ou Ouattara"

Mercredi 12 Mars 2025

Dans un entretien à Jeune Afrique ce 12 mars 2024, A'Salfo évoque la présidentielle ivoirienne. Le leader de Magic System appelle au dialogue entre tous les acteurs.


La tension politique préoccupe les artistes ivoiriens. "Il n'y a pas un Ivoirien qui n'a pas une appréhension", confie A'Salfo à Jeune Afrique le 12 mars 2025. Le leader de Magic System s'exprime dans les locaux de sa fondation sur les enjeux de la présidentielle.

Le Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua) intègre cette année le civisme dans ses thématiques centrales. L'événement, prévu du 17 au 20 avril à Abidjan, reflète cette préoccupation sociale.

L'artiste face aux divisions

"Un artiste, ce n'est pas celui qui divise. C'est celui qui rassemble", déclare A'Salfo à Jeune Afrique. Le chanteur revendique sa neutralité : "Aujourd'hui, je suis libre de rentrer chez le président Tidjane Thiam, de rentrer chez le président Laurent Gbagbo, de rentrer chez le président Alassane Ouattara".

Cette position d'équilibre permet un dialogue avec tous les camps. "L'artiste ne doit pas avoir de parti pris s'il veut que son message soit fédérateur", souligne le leader de Magic System dans l'entretien vidéo.

Le contexte électoral ravive les tensions. "C'est la Côte d'Ivoire. On a déjà vécu quelque chose que l'on ne veut pas revivre", rappelle A'Salfo à l'hebdomadaire panafricain, évoquant la crise de 2010-2011.

Sa solution passe par le dialogue : "Il faut que les gens s'écoutent, que les gens puissent s'entendre, de sorte qu'il n'y ait pas de frustrés". L'artiste compte sur "le sens des responsabilités" de la classe politique ivoirienne.
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